Bourse : les analystes sont-ils devenus fous ?

Gros coup de moins bien dans les anticipations du marché, cela vire au grand n’importe quoi.

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CAC40, l’on ne savait pas pourquoi l’indice grimpait, on sait pourquoi il va chuter !

Les craintes d’un dérapage baissier sur les places boursières ne se sont pas estompées hier avec ce rebond. Certains avancent même ce "rebond du chat mort"... Mais évidemment, personne n’en sait rien ! Vous pourrez trouver absolument tous les avis possibles sur les suites à donner du comportement des marchés financiers. Certains analystes anticipent même une baisse des taux d’intérêts de la FED lors de la prochaine réunion.

Et du côté des pros ?

Dans sa lettre d’information, les analystes de Saxo Bank n’y vont pas de main morte. Ainsi, le titre est "Faut-il fuir ?". Les explications donnent alors du sens à ce titre.
La fébrilité sur les marchés financiers va rester présente au moins jusqu’à la prochaine réunion de la Réserve Fédérale américaine (les 22 et 23 mars). Tous les scénarios, parfois les plus farfelus, circulent. Des analystes de banques prévoient que la Réserve Fédérale va même aller jusqu’à baisser les taux (oui ! vous avez bien lu). C’est un peu tiré par les cheveux. L’enjeu est plutôt de savoir si la hausse des taux sera de 25 ou de 50 points de base. Maintenant que les derniers chiffres de l’inflation sont connus, l’ampleur de la hausse des taux va surtout dépendre des conditions financières et des éventuels facteurs de stress sur le marché. Il est évident qu’au moment où nous écrivons, les facteurs de stress sont nombreux. Mais rien ne permet de dire que cela va s’amplifier d’ici à la semaine prochaine. La réunion de la Banque Centrale Européenne ne devrait pas être influencée par la faillite de SVB, de notre point de vue. Christine Lagarde va sûrement rappeler, si elle est interrogée sur le sujet, que c’est une affaire américaine (ce qui est vrai et est en partie la conséquence d’une dérégulation des activités bancaires sous Trump qui n’a pas eu lieu en Europe). La baisse boursière des derniers jours n’est pas inquiétante outre-mesure. Il faut évidemment éviter d’être trop exposé aux petites valeurs mais c’était déjà le cas avant SVB. Le plus simple est toujours d’être sur les actifs les plus liquides, les ETFs par exemple. Il n’y a pas de secret.

Inflation US

L’inflation aux Etats-Unis était au centre de l’attention hier. Comme prévu, l’indice des prix à la consommation a diminué en février, passant de 6,4% à 6,0% - soit un point bas depuis septembre 2021. Par rapport au pic de 22, l’inflation est en chute de 3,1 points. L’inflation sous-jacente (qui permet de mieux mesurer à quel point la hausse des prix est durable) reste à un niveau élevé, à 5,5% sur un an pour la même période. C’est un repli faible par rapport au mois de janvier (5,6%). Dans le détail, les chiffres communiqués ne sont pas particulièrement rassurants. Le secteur des services continuent de connaître une pression à la hausse sur les prix et dans les segments où la désinflation prend place, on observe un ralentissement de la baisse. Tout cela laisse la porte ouverte à une poursuite du processus de durcissement monétaire aux Etats-Unis, selon nous.

Panique boursière

La panique boursière (sur certains segments de marché) est certainement exagérée. Le coût pour se protéger contre un défaut de paiement des Etats-Unis dans un an (CDS, credit default swap) a atteint son plus haut niveau depuis 2011, lorsque la note souveraine des Etats-Unis a été abaissée. Ce bond s’explique à la fois par un phénomène de panique irrationnelle (réaction brutale des investisseurs à la faillite de SVB) mais aussi par le fait que le gouvernement américain a de manière implicite garanti tous les dépôts, peu importe le montant, dans toutes les banques américaines. Du point de vue réglementaire, c’est certainement un précédent important (qui va accroître l’aléa moral dans le secteur). Pour l’instant, il n’y a pas de contagion au niveau du marché des CDS. Le coût pour se protéger contre un défaut de paiement du Royaume-Uni (qui est le deuxième pays le plus concerné par SVB) était en baisse hier à 14 points de base. Pour donner un ordre de grandeur, il était à 26 points de base en septembre 2022. C’est un autre élément qui va dans le sens de l’absence d’une contagion globale de l’affaire SVB. Cela ne veut pas dire qu’il n’y aura pas des poches de fragilité (en particulier dans le venture capital). Mais le risque de crise financière similaire à ce que nous avons vu par le passé est improbable, à ce stade.

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