Faut-il encore investir sur l’OR en 2025 ?
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En 2023, pour la cinquième année consécutive, la France a conservé son rang de première destination européenne des investissements directs étrangers, selon l’édition 2024 du Baromètre EY de l’attractivité. Avec 1 194 créations et extensions de sites – en recul de 5% par rapport à 2022 –, elle devance le Royaume-Uni et l’Allemagne, ses principaux partenaires économiques, mais aussi ses premiers concurrents.
Paradoxe à la française, les Français sont critiques envers leur pays, mais vu de l’extérieur, la France reste un pays dynamique et attractif. Ainsi, l’Hexagone continue d’être vu à l’étranger comme un pays où il fait bon investir. En 2023, pour la cinquième année d’affilée, il reste le premier pays d’accueil des projets internationaux en Europe, avec 1.194 décisions d’implantations ou d’extensions de sites recensées, ce qui devrait permettre de créer ou maintenir près de 40.000 emplois, selon le baromètre de l’attractivité de EY publié ce jeudi. Comme ces dernières années, il devance le Royaume-Uni et l’Allemagne dans le classement.
« C’est une excellente nouvelle. Un investissement sur cinq en Europe est réalisé en France, c’est trois points de plus qu’en 2019 », avant le Covid, se félicite-t-on à l’Elysée. L’Hexagone « attire de plus en plus d’emplois », y fait-on encore valoir avant d’ajouter : « C’est ce qui fait que la France se porte bien par rapport à ses voisins. »
Ces bons résultats devraient être mis en avant par Emmanuel Macron pour séduire de nouveaux dirigeants internationaux lors du prochain sommet Choose France, prévu le 13 mai. Pour l’exécutif, ces investissements étrangers sont d’autant plus bienvenus qu’ils participent à deux de ses objectifs : la revitalisation de tout le territoire et la réindustrialisation du pays, la priorité affichée du chef de l’Etat. En 2023, 44 % des décisions d’investissement recensées étaient de nature industrielle. Au total, 530 usines devraient voir le jour dans l’Hexagone ou s’agrandir, selon EY.
« Sur les projets employant plus de 250 salariés, la France fait désormais jeu égal avec le Royaume-Uni », souligne l’Elysée. « Les projets étrangers ont l’avantage de participer à l’effort de décarbonation et à la transformation énergétique du pays », relève de son côté Marc Lhermitte, associé chez EY. Autre de motif de satisfaction : dans le secteur clé de l’intelligence artificielle, essentiel pour la souveraineté, l’Hexagone fait aussi la course en tête avec 17 décisions d’investissement en 2023, notamment des centres de R&D.
La dette, les déficits ont beau inquiéter en France, les entreprises étrangères ne semblent pas s’en alarmer pour l’instant. A horizon de trois ans, les trois quarts des dirigeants interrogés jugent que « l’attractivité de la France va s’améliorer », affirmant leur confiance dans la capacité du pays à poursuivre les réformes. Vu de l’extérieur, « les compétences, la fiabilité des infrastructures et la force du marché intérieur » constituent le socle de l’attractivité hexagonale, relève EY.
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