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Tesla a enregistré des résultats mitigés au deuxième trimestre, avec des ventes en hausse mais une rentabilité en baisse, les marges brutes du secteur automobile étant tombées sous la barre des 20, à 18,2 %, un résultat décevant. Il convient toutefois de noter que ces marges restent bien supérieures à celles de l’industrie automobile en général et qu’elles sont extrêmement impressionnantes, mais les actionnaires de Tesla n’ont pas l’habitude d’être déçus.
Elon Musk a clairement indiqué que Tesla privilégierait la croissance à la rentabilité, ce qui transparaît dans ses résultats. Les revenus ont augmenté de 47 % d’une année sur l’autre et les livraisons ont atteint un niveau record de 466 000 unités. Les réductions de prix opérées au début de l’année portent clairement leurs fruits, et l’attente de nouveaux modèles dans un avenir proche, tels que le Cybertruck, devrait contribuer à la croissance des ventes de ce mastodonte.
Tesla est bien plus qu’un simple fabricant de véhicules, ses récents accords de superchargeurs montrant qu’elle a une longueur d’avance sur la concurrence, sans parler de son implication dans l’IA pour les véhicules auto-conduits et de son activité énergétique qui a connu une croissance de 74 % au cours du trimestre. La clé pour les investisseurs est de voir Tesla stabiliser ses marges au cours des prochains trimestres tout en continuant à augmenter les volumes pour atteindre l’objectif de croissance de 50 % d’ici la fin de l’année.
Malgré une augmentation significative du nombre d’abonnés, les investisseurs de Netflix ont été déçus par la faible croissance du chiffre d’affaires et les mauvaises perspectives pour le troisième trimestre. Les actions ayant progressé de plus de 120 % au cours des 12 derniers mois, la marge d’erreur était faible, voire inexistante, et, bien que les chiffres de revenus ne soient pas terribles, le géant du streaming a encore du pain sur la planche.
Le chiffre d’affaires s’est élevé à 8,19 milliards de dollars au deuxième trimestre, en légère hausse d’une année sur l’autre, mais en deçà des estimations des analystes, et en retour, ses prévisions ont également été inférieures à 8,52 milliards de dollars, par rapport à 8,67 milliards de dollars. Le nombre d’abonnés est passé à 5,89 millions, ce qui est nettement supérieur aux estimations et contraste fortement avec la perte de 970 000 abonnés au cours de la même période de l’année dernière.
Alors que ses nouvelles politiques en matière d’ad-tiers et de mots de passe augmentent clairement le nombre d’abonnés, elles ne font pas assez pour augmenter le revenu par utilisateur, ce qui est indiqué dans ses prévisions de revenus. Cependant, si ses ad-tiers peuvent continuer à enregistrer une augmentation massive du nombre d’utilisateurs, les annonceurs frapperont fort à la porte, ce qui devrait aider à gérer les revenus.
Les investisseurs ne devraient donc pas être trop découragés par la faiblesse du cours de l’action après un solide parcours et un énorme redressement de l’entreprise par rapport à l’année dernière. Netflix a surmonté les difficultés de ces dernières années, mais il faudra peut-être un peu plus de temps pour que la croissance porte pleinement ses fruits.
Josh Gilbert, analyste de marchés chez eTORO
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